Dernier avertissement avant la suspension du service de nettoyage.
« Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites », c’est ce que doivent se dire certains habitants de la ville qui polluent l’espace public avec toutes sortes d’ordures.
Une fois qu’ils ont passé les bornes enterrées, ceux-ci jettent sans vergogne leurs sacs-poubelles, toutes sortes de matériaux et d’encombrants à même le sol, si bien que certains secteurs comme celui de Les Terriers ou de Fond Robin souffrent, par moment, de multiples décharges, obligeant les services de la ville à effectuer plusieurs passages d’ampleur par semaine. Ainsi, en 2023, 84 tonnes de déchets ont été ramassés dans nos rues et transportés à la déchetterie.
Contrainte et forcée, la ville investit dans un nouveau dispositif destiné à créer un sursaut de conscience chez nos administrés à l’éducation plus que défaillante. Quatre panneaux de 3 mètres par 2 mètres vont être installés dans le quartier de Les Terriers sur des espaces publiques régulièrement transformés en dépotoir et une nouvelle campagne de distribution de flyer va être réalisée.
Un dispositif de plus, coûteux, qui sonne comme un dernier avertissement. « C’est l’ultime opération de communication et d’action de prévention que nous faisons, ensuite, je donne ordre à mes services de ne plus nettoyer les secteurs concernés. Quand les espaces de vie ressembleront à des bidonvilles, peut-être que ceux qui se croient tout permis, arrêteront de pourrir la vie de ceux qui aspirent à vivre en paix ! Mes gars ne sont pas payés pour ramasser la merde des autres, ils en ont plus que marre ! Si la situation ne s’améliore pas, nous ferons la grève du nettoyage », prévient Arnaud DUMONTIER.
Depuis 2014, la ville ne lésine pas sur les moyens pour améliorer le cadre de vie des Maxipontains – création d’une brigade propreté, installation de mobilier urbain (poubelles, cendriers muraux, distributeurs de sacs pour déjections canines), rotation plus fréquente des balayeuses (1 560 heures de service pour la petite balayeuse en 2023), sanctions vis-à-vis des pollueurs alourdis, campagne de communication – presque en vain.
La ville investit financièrement dans la lutte contre les incivilités, au détriment d’autres projets. Les agents consacrent du temps à ramasser les incivilités, au détriment d’autres opérations. Les pollueurs pénalisent tout le monde à commencer par eux-mêmes. La propreté est l’affaire de tous !